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Le pouvoir des sans-fils pour amasser des fonds

Écrit par Franck Bernard

Aux États-Unis seulement, les dons envers les oeuvre caritatives atteignent environ 300 milliards de dollars par année, dont 76 % de ce montant provenant d’individus. En tenant compte de la saturation quasi-totale du marché des sans-fils (250 millions d’abonnés) et de la hausse exponentielle de la messagerie texte (utilisée par 68 % des 18-24 ans, 37 % des 35-44 ans et 14 % des 65 ans et plus) force est de constater combien le développement d’une « plateforme de dons mobiles » pourrait accroître la quantité de donateurs de façon significative.
US statistics, generationygive.blogspot.com, April 5, 2009


Les statistiques sont impressionantes. Une récente estimation prévoit que le montant des achats fait par les mobiles passera de 1,2 milliards en 2009 à 119 milliards d’ici 2015. Considérons ceci: ensemble, 84 % des canadiens ont réussi à remettre 10,6 milliards de dollars à diverses fondations l’an dernier. La prochaine étape pour le secteur philanthropique semble maintenant plus évidente : utiliser le pouvoir du mobile à des fins de financement.

SMS

Le succès et la popularité des dons par messagerie texte a connu une croissance exceptionnelle à la suite du tremblement de terre dévastateur dont Haïti a été victime en 2010. À eux seuls, les américains ont envoyé 43 millions de dollars pour venir en aide aux haïtiens par messagerie texte. À cette époque, 74 % des gens ayant fait un don par message texte avaient indiqués que c’était une première pour eux. Toutefois, 54 % d’entre eux l’ont refait après coup, alors que 43 % ont encouragé certains de leurs pairs à tenter l’expérience. Concentrer vos efforts de levées de fonds sur la base des messages textes peut s’avérer peu couteux, efficace et peut certainement augmenter vos revenus tout en demeurant très peu demandant en terme d’effort auprès de vos donateurs.

Vous pouvez aussi vous associer à un commanditaire. L’exécution de la campagne « On cause pour la cause » de Bell est un bon exemple. Chaque année, Bell encourage les canadiens à tweeter et à envoyer des messages textes de façon massive pendant une journée définie. Pour chaque tweet ou message texte envoyé, Bell donne 5 sous à une fondation s’occupant de différentes maladies mentales. S’associer a un partenaire à but lucratif peut être très payant et vous fera épargner beaucoup de frais de publicité, tout en conservant ou augmentant la visibilité de votre événement. Dans le cas d’ « On cause pour la cause », il n’en coute rien au public ni à l’organisme puisque le commanditaire assume tous les coûts afférents au marketing et aux services.Tout le monde y gagne.

Sinon, un programme d’équivalence de dons peut s’avérer une approche plus réaliste pour vous et votre commanditaire. Pour chaque dollars que vous ammassez, votre commanditaire accotte la mise. C’est un bon incitatif pour vos donateurs (qui voient leurs dons doublés), cela vous permet d’obtenir de précieuses données sur eux et encore une fois, il s’agit d’une technique qui ne requiert aucune présence physique, puisque les dons sont fait par mobile.

APPLICATIONS

Développer une application est une autre façon intéressante d’amasser des fonds grâce aux mobiles. Certaines compagnies font des milliards en vendant des applications, pourquoi votre organisme ne réussirait-il pas aussi à exploiter cet outil ? Vendez votre application 1,99 $ ou 2,99 $ tout en mentionnant clairement que les profits seront versé directement à votre cause. Encore une fois, il s’agit d’une exécution qui ne requiert aucun effort de la part de vos donateurs et vous fournira des données de grande qualité sur eux. Toutefois, développer une application est coûteux (cela peut varier entre 5 000 $ et 150 000 $) et une partie des revenus de la vente ira directement dans les poches de Google ou Apple. C’est donc une bonne idée si vos objectifs financiers sont énormes puisque l’élaboration d’une application nécéssite beaucoup d’efforts, de coordination et d’investissement. Ca doit être extrêmement bien planifié pour en valoir la peine.

 

Les diverses avenues possibles du financement par le mobile pour les OSBL commencent tout juste a être explorées. Il sera plus qu’intéressant de voir quelles seront les utilisations créatives de ce moyen de financement tandis que la tendance s’accentue. C’est la nouvelle direction que prennent les levées de fonds : serez-vous de ceux qui prendront les devants ou suiverez-vous la meute?